Blogue / Application
12 février 2016 | Application

Rechargement dur : Pourquoi le choix du métal d’apport est essentiel

Ce n’est pas parce qu’on a déposé du métal que le travail de rechargement dur a été bien fait !

Les alliages E7018 / ER70S6 : Comment perdre temps et argent !

Dans le domaine du rechargement dur et des travaux de rebâtissage, le simple fait de déposer du métal ne suffit pas à garantir une réparation durable. Le métal déposé doit non seulement permettre de remettre la pièce à sa dimension d'origine, mais aussi répondre aux conditions de service auxquelles la pièce est exposée :
  • Impacts
  • Usure métal-métal
  • Abrasion
  • Érosion
  • Cavitation

Pourquoi les aciers doux ne sont pas adaptés au rechargement dur

Les aciers doux ou à bas carbone (grades CSA G40.21–44W, AISI 1020, ASTM A36, A516, etc.) sont économiques mais très limités dans leurs applications. Leur faible teneur en éléments d'alliage et leur microstructure ferritique (< 0,20 % C) les rendent inadaptés aux environnements soumis à l'usure :

  • Usure accélérée en cas de glissement contre un acier dur
  • Détérioration rapide dans des environnements abrasifs ou érosifs

Pourquoi les alliages ER70S6/S-2, E70C-6 ou E7018 sont inefficaces en rechargement dur

Les métaux d’apport comme :

  • ER70S6/S-2
  • E70C-6
  • Électrodes à faible hydrogène E7018

➡️ Produisent des dépôts ayant une dureté et une résistance à l’usure souvent inférieures à celles de l’acier de base.
➡️ Leur composition chimique à faible teneur en carbone et en éléments d’alliage limite leur capacité à se tremper après le soudage, réduisant leur résistance à l'usure.

Ces métaux d’apport contiennent principalement du manganèse et du silicium ajoutés pour désoxyder le bain de fusion, mais n'apportent aucune réelle valeur ajoutée en matière de résistance à l'usure.

Résultat : Un rechargement dur avec ces alliages peut entraîner une résistance à l'usure inférieure à celle du métal de base.

Les limites des dépôts sur des aciers plus résistants

Lorsque ces alliages sont utilisés sur des aciers à résistance élevée à l'usure comme :
✔️ AISI 1045
✔️ 4140
✔️ AR400

➡️ La microstructure du dépôt reste majoritairement ferritique ou légèrement perlitique, limitant la dureté du métal déposé.
➡️ L'absence d'enrichissement en carbone empêche l'effet de trempe lors du refroidissement après le soudage, réduisant considérablement la résistance à l'usure du dépôt.

Comment réussir un rechargement dur efficace ?

Pour une réparation réussie et durable, le choix du matériau d'apport doit être basé sur une analyse complète de la situation de travail :
Composition chimique du métal de base
Compatibilité des microstructures (métal de base/dépôt de soudage)
Type d'usure (impact, abrasion, corrosion)
Environnement de travail (chaleur, corrosion)
Effet de la dilution
Couche de beurrage si nécessaire
Épaisseur du dépôt

Conclusion : Optez pour le bon alliage dès le départ !

Un travail de rechargement dur bien fait ne se limite pas à déposer du métal. Une analyse détaillée de la pièce, de ses conditions de service et de sa composition métallurgique est essentielle pour :
✔️ Prolonger la durée de vie de la pièce
✔️ Améliorer sa résistance à l'usure
✔️ Optimiser la performance globale de l'équipement

Besoin d'aide pour vos travaux de rechargement dur ?

Si vous souhaitez améliorer la résistance à l'usure de vos pièces ou optimiser vos procédures de rechargement, nos experts sont là pour vous aider !

Contactez-nous dès aujourd'hui pour découvrir nos solutions de rechargement dur adaptées à vos besoins industriels !